Aujourd’hui, je souhaite vous parler d’un logiciel tout simple qui fait une petite révolution dans mon flux de travail photo : il s’agit de JPEGmini. Il compresse les fichiers JPEG sans perte visible de qualité !
J’ai découvert ce logiciel via la lettre d’information du site Auxois Nature, et notamment via cet article :
Mes 5 outils fétiches pour la nouvelle année
Je remercie Régis au passage à la fois pour cet article donc, mais aussi pour la passion qu’il met dans ses lettres d’information et son site de manière générale.
Présentation
JPEGmini est un logiciel qui s’installe sur votre ordinateur (Mac OSX 10.7 et Windows XP SP3 / Vista 7 ou 8), via un fichier Installer (dans sa version Windows, du moins, celle que j’ai choisie) et il existe sous plusieurs formes :
- JEPGmini : version gratuite pouvant compresser jusqu’à 20 fichiers JPEG par jour, et un nombre de fichiers illimité dans la version payante à moins de 24 € TTC à l’heure où j’écris cet article. Cette version permet de compresser des fichiers JPEG (et uniquement eux) de moins de 50 MPixels (c’est déjà beaucoup), soit en remplaçant l’original soit en dupliquant l’original. Le gain va dépendre du « poids » du fichier : plus le fichier de départ est volumineux, plus la compression sera importante (on divise souvent la taille du fichier par 2 ou 3).
- JPEGmini Pro : c’est une mise à jour payante (+120 €) de la version normale qui débride le logiciel pour les fichiers de plus de 50 MPixels et qui permet l’ajout d’un module complémentaire (plug-in en anglais) pour Adobe Photoshop Lightroom (4 pour Mac et 5 pour Windows). Ce module s’intègre très facilement lors de l’export, sans besoin d’être configuré plus que cela. J’y reviendrai sans doute dans un article plus détaillé prochainement.
- JPEGmini Server : je ne détaillerai pas cette version payante, qui ne correspond pas à mes besoins, je vous laisse le loisir de vous renseigner dessus si vous le souhaitez.
Quelle version choisir ?
J’ai commencé par la version gratuite, cela m’a permis de tester sans frais le logiciel, sa convivialité. Il est très simple à prendre en main, bien qu’il ne soit disponible qu’en anglais. Peu de commandes sont nécessaires, un simple glisser-déposer fonctionne, avec en option au choix, copier l’original ou le remplacer.
J’ai comparé une image avant et après compression. J’en ai montré deux photos à ma compagne, sans lui dire ce que j’avais fait sur l’une d’elles et je lui ai demandé de me dire quelle qualité elle préférait.
Un vrai test en aveugle en sorte, avec affichage à 100% (1 pixel écran pour 1 pixel photo) pour vraiment aller chercher dans les détails.
Verdict : impossible de déterminer quoi que ce soit !
Très vite, j’ai compris que ce logiciel valait le coût (24 €) parce que je travaille sur plus de 20 fichiers à la fois, par jour. Je suis donc passé à la version payante.
Pour quel usage ?
Je m’en sers tout le temps, dès que j’exporte mes fichiers bruts traités vers un format final JPEG. C’est-à-dire pour les usages listés ici-dessous.
L’affichage sur mon site internet : si le temps de téléchargement des fichiers représente encore un gain, c’est surtout l’affichage qui sera plus rapide pour l’internaute, OU, un affichage plus grand des photos pour une même taille donc un confort supplémentaire !
J’ai d’ailleurs converti tous les fichiers JPEG présents sur mon site, sans avoir avoir perdu quoi que ce soit, dans les liens ou articles. C’est comme si seule la taille du fichier avait changé ! J’ai gagné près de 3 Go sur mon site. Ce n’est pas rien et pourrait éviter à certains de passer à un grade au-dessus chez leur hébergeur de site.
Un envoi par e-mail : davantage de pièces jointes ou alors toujours autant de fichiers JPEG en pièces jointes, mais cette fois plus légers. Cela va moins encombrer ma boîte mail et celle des clients.
Une sauvegarde Cloud : je gagne ainsi du temps pour télécharger (téléverser pour les Québécois, uploader pour faire un néologisme) mais je gagne aussi de l’espace de stockage. Quand la saison des mariages va commencer, cela va être très vite un gain de temps sur l’utilisation machine.
Une mise à disposition des fichiers pour les clients (c’est le même système de cloud) qui de leur côté, gagneront du temps pour télécharger (dans le sens descendant cette fois) les fichiers.
Une sauvegarde sur un CD, un DVD ou juste sur le disque dur de l’ordinateur ou tout autre support : je gagne ainsi en espace de stockage encore une fois. Par conséquent, j’ai, par exemple sur ma tablette qui sert à la présentation des photos en rendez-vous client, plus de photos, qui s’affichage aussi plus rapidement.
Pour quel non-usage ?
Les impressions grand format : j’en ai discuté avec Florian Commaille, un confrère photographe sur Nantes, via internet. Si pour les petits tirages usuels, je pars du JPEG (et donc JPEG compressé par JPEGmini maintenant), pour les grands tirages, le format TIFF est privilégié pour la qualité.
De même, pour les livres photo, je ne compte pas compresser les photos. Ce sont les seuls points sur lesquels j’ai des hésitations. Pourtant, j’ai regardé cette vidéo et j’ai été bluffé. Si même un tireur professionnel n’arrive pas à différencier des tirages normaux des tirages compressés avec JPEGmini, c’est impressionnant !
Mais alors, comment ça marche ?
Alors si j’ai bien tout compris ce que j’ai lu, la compression se joue sur des parties non visibles ou non visuelles de l’image. C’est aussi pour cela que plus le fichier de départ est gros, plus le taux de compression sera grand. Pour plus de détails, je vous invite à visiter le site des développeurs :
http://www.jpegmini.com/
J’ai choisi l’image ci-dessous dans ma photothèque. Vous pouvez comparer ici la différence de qualité (ou l’absence de différence de qualité) en balayant l’image avec votre souris ou autre (grâce à l’outil de comparaison d’Édouard Puginier).
Cette image est redimensionnée pour un affichage sur ce site, mais pour les plus sceptiques, ils peuvent visualiser les images dans leurs dimensions d’origine ici :
(clic droit pour enregistrer le lien sous votre ordinateur)
(clic droit pour enregistrer le lien sous votre ordinateur)
Issue d’un Sigma DP1 Merrill, équipé d’un capteur 16MPixels Foveon, elle regorge de détails. Le fichier brut (.X3F) pèse 52.4 Mo. Passons sur ce détail. Un export à 100% de qualité, sans redimensionnement me donne un fichier JPEG (.JPG) de 17,5 Mo.
Avec JPEGmini, le fichier exporté ne pèse plus 5,93 Mo : j’ai quasiment divisé par 3 la taille de mon image !
Conclusion
Je pense pouvoir dire que j’ai largement amorti ces 24 €. J’encourage tous les photographes, professionnels comme amateurs à faire leurs propres tests, ce n’est pas à moi de vous convaincre, je n’ai rien à y gagner, je n’ai pas d’actions ou de parts de marché chez JPEGmini. Je souhaite juste partager mon expérience heureuse de ce début d’année 2015.
Vous pouvez regarder le compteur sur l’interface, il indique la place que vous avez gagnée.
30 Giga-octets pour ma part, en quelques semaines d’utilisation, je pense que c’est pas mal !
A suivre
Dans un prochain article, je vous parlerai un peu plus en chiffres et je vous parlerai aussi de la version JPEGmini Pro.
4 Comments
Comme lors de notre récente discussion à ce sujet, j’en arrive à la même conclusion que toi. Il a pris place naturellement dans mon workflow et le gain de place est très appréciable sur mes disques de sauvegarde. Il reste qqes détails à améliorer (notamment la possibilité de réduire les images tant en portrait qu’en paysage avec la même dimension sur le côté le + long), mais ils sont très réactifs (ils ont déjà intégré ma remarque dans leur roadmap pour une future maj, de ce qu’ils m’ont dit). Je l’utilise également pour mon site, aux côtés d’ImageOptim (qui compresse quant à lui les images png). C’est donc tout bénef !
Je n’ai pas bien compris ce que tu souhaites faire rajouter, mais c’est bien de leur part de le prendre en compte. Pour avoir échangé avec l’équipe de JPEGmini via Twitter et par email, ils sont très ouverts et réactifs.
Je n’utilise pas trop les fichiers png, à tort peut-être, mais je note ton logiciel pour le jour où j’en aurai besoin. Merci de ton commentaire !
Bonjour,
Merci pour toutes ces explications. Je cherche à acheter le logiciel jpeg mini mais impossible de passer la commande car je dois donner un zip code que je n’ai pas. Y a-t-ilpossibilité d’acheter sur un site français?
En vous remerciant
Bien cordialement
Philippe
Bonjour Philippe,
En zip code, je rentre souvent mon code postal tout simplement. Je ne sais pas si cela a changé depuis l’an dernier, mais sur ma facture figurent ma ville, mon département français, et le code postal, dans cet ordre.
A ma connaissance, il n’y a pas d’autre moyen de l’acheter. Par contre, en cas de question, vous pouvez les contacter (http://www.jpegmini.com/main/contact), la réponse est souvent très rapide.